mercredi 14 novembre 2012

Résumé de ma rencontre avec Renée Gagnon - 7 novembre 2012




·        Comment définiriez-vous le concept d’intégration des apprentissages?
C’est un apprentissage réutilisé à long terme. Une connaissance que l’on peut mobiliser et qui est stable.

·         Comment définiriez-vous le concept de transfert des apprentissages?
C’est un transfert qui ne se fait pas nécessairement automatiquement. Et s’il y a transfert, il n’y a pas nécessairement intégration. Le transfert est un processus cognitif.
o   Comment favoriser le transfert des apprentissages?
En donnant du sens à ce que tu fais faire. Par exemple, si l’on veut faire apprendre les mots de relation, il faut en faire mettre dans les textes. Il faut dire POURQUOI on l’apprend. Il faut aussi présenter des situations où on peut réutiliser la/les notion(s).
Il ne faut pas toujours attendre non plus que l’enfant fasse le transfert : l’enseignant(e) doit être « entre les deux » pour aider.

En situation d’écriture, on ne devrait pas empêcher les élèves de se parler. On doit leur permettre de se consulter, de demander des idées (comment tu dirais ça?). Il est bon de reformuler, d’ajouter des mots à leur place pour améliorer le texte (partager ses connaissances). Il ne faut pas avoir peur d’être co-auteur, mais on doit le dire qu’il y a eu collaboration.

Lors de l’enseignement des mots interrogatifs, commencer par un seul à la fois (ex. Qui?). On donne pleins de phrases avec... Quand semble compris, on intègre un autre (ex.Quand?) et mixer ensemble.
Il faut commencer tôt à apprendre à répondre à des questions et être clair quand on le fait (c’est un très grand obstacle pour beaucoup d’élèves au primaire).

o   Est-ce que nous pouvons dire qu’objectiver = transfert des apprentissages?
Pas tout à fait... Objectiver est un retour sur les apprentissages. C’est ce que l’on fait à fin d’un cours (poser des questions pour voir ce qui a été retenu).
Régulation : ajustement sur les apprentissages (moduler)

·         Quelles sont les rôles de l’enseignant(e) dans le transfert...?
o    Proposer des situations inédites
o    Donner du sens à la matière à l’élève
o    Rendre explicite les connaissances à l’élève
o    « On l’a appris, on en a besoin! Voici comment l’utiliser... »
o    Répéter! Pas parce qu’on enseigne quelque chose une journée qu’il va s’en souvenir le lendemain. Il faut recommencer le lendemain, mais d’une autre façon.


·         Quelles sont les rôles de l’élève dans le transfert...?
D’utiliser (mobiliser) les connaissances qui lui ont été enseignés. Il doit rassembler pour ensuite utiliser.


·         Si l’on va vers votre expertise (lecture/écriture), quelles seraient les méthodes/stratégies que nous pourrions utiliser qui favoriserait une intégration?

Donner des projets aux élèves -> intègre tous les apprentissages. Il faut commencer dès la première année. Il ne faut pas nécessairement en faire beaucoup, mais bien les structurer.

Travailler les mots de relations pour améliorer les textes de causalité (moins bien maitrisé).  Il faut ajouter des mots de relations aussi aux textes que lisent les élèves, car ils sont obligés d’inférer sinon (certains auteurs n’en mettent pas).

Pour les élèves forts, donner des défis : écrire différents types de texte pour les sortir de leur zone de confort. Par exemple, prendre un texte informatif et le transformer en poème.

o   Méthode SVA?
Très approprié pour les textes que l’on veut lire et en maths aussi. Mais moins adéquat pour les textes narratifs (moins plaisant).

 
·         Comment voyez-vous l’étape de réinvestissement?
C’est prendre une notion pour une autre matière. Par exemple, les frises et modèles apprises en maths qu’on réutilise dans un projet d’arts. C’est pousser un peu plus loin ce qu’on a appris en TRANSFÉRANT.

o   Diriez-vous qu’elle est présente dans les classes?
Dans les projets, oui, mais moins en écriture ou en maths.
La pratique interdisciplinaire est difficile à faire : il est facile de se perdre et ce n’est pas aussi bon en bout de ligne.
Le transfert de l’oral ne se fait pas car ce n’est pas un objet d’enseignement, donc l’élève ne voit pas un objet d’apprentissage, alors ils ne sont pas meilleurs en écriture.

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